03 janvier 2007
Très bonne année 2007 !
Bonne année, bonne santé, de l'amour, de l'énergie, de la douceur, de la force, du désir, à vous tous et à tous ceux que vous aimez. Des clients, bien sur ! Et la paix...
Et pour démarrer, un petit cadeau (empathique bien sur !), cette vidéo qui a fait le tour du monde et de nombreuses émules...
20 décembre 2006
Point de vue sur les enseignements au coaching
- Il y a les anti-formations, ceux qui ne jurent que par l'action, la pratique, le faire..
- Il y a les formatés "Ecole de Machin", qui ne jurent que par l'enseignement de Machin ou Machine
- Il y a les groupies (H/F) qui ne jurent que par Machin ou Machine,
- Il y a les experts en..., qui ne jurent que par la technique truc ou chose
- Il y a les flous, les vagues, les que j'ai du mal à capter, parce qu'ils me parlent, mais je ne sais pas de quoi exactement,
- Il y a les anti-Paris 8,
- Je finirais avec ceux qui sont dans la relation à l'autre, qui cherchent le contact, qui donnent, qui sont ouverts et curieux, qui parlent de la vie, de ce qui les passionne, ... (mes chouchoux.. :=))
Cette liste n'est qu'une approche basique que je vous propose de compléter à votre guise.
Ce qui m'interroge le plus, ce sont les groupies, quelquefois déchu(e)s, et plus encore les Machin ou Machine, qui vont endosser le rôle de star, de mentor, de gourou, entouré de disciples desquels ils vont attendre une adhésion et exiger une loyauté sans failles. Je m'explique. A plusieurs reprises, j'ai croisé des personnes profondément affectées et déstabilisées par les excès de toute puissance de ces mentors dans laquelle elles avaient placé une certaine confiance et un gros chèque... Bien sur, que ces situations nous renvoient une fois encore, et entre autres schémas relationnels, au triangle de Karpman, ou à une forme de Quid Proco systémique. Mais certaines de ces personnes arrivent de bonne foi dans le coaching, cherchent une école, entendent parler de Machin ou entendent Machine à une conférence, se disent je vais me former, payent et finalement terminent cassées ou au minimum avec le sentiment de s'être fait arnaquer émotionnellement et financièrement. Que se passe-t-il alors ?
J'ai choisi de me former à l'université pour cela, j'ai choisi Paris 8, par rapport à son écclectisme supposé, et pas seulement pon son diplôme. Et c'est ce que j'y ai trouvé finalement : de l'ouverture, de la diversité, des approches contradictoires, de la transversalité, de quoi continuer mon chemin et ma réflexion.
Je ne veux pas entrer moi aussi dans le prosélytisme, mais je souhaite attirer l'attention de ceux qui viendraient sur ce blog pour trouver de l'information, sur l'importance du choix d'un enseignement au coaching. Prenez le temps....
J'ouvre le débat pour que chacun puisse s'exprimer sur ce sujet.
Et je termine par quelques vers ancestraux qui me sont venus à l'esprit en écrivant ce billet.
Tu ne te feras pas d'images sculptées, rien qui ressemble à ce qui se trouve au ciel, là-haut, sur terre, ici-bas ou dans les eaux, sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles et tu ne les serviras pas, car je suis YHWH, ton Dieu, un Dieu jaloux qui punit la faute des pères chez les fils et les petits-fils sur trois ou quatre générations, s'ils me haïssent, mais qui prouve sa fidélité à des milliers qui m'aiment et gardent mes commandements. (Deutéronome 5.8-10)
Image: Péfo
16 décembre 2006
Week-end de l'avent très cool !
Deux ou trois choses trouvées ici et là au cas où vous auriez envie de compléter notre super formation DESU, par quelques éclairages sympathiques :
- Sur la déontologie de Blog Notes, le blog de François Délivré
- Sur l'argent du coaching, de Troisieme voie, le blog de Marc Traverson
J'ai bien aimé aussi un article sur "Coaching et transition de vie", de Véronique Aboghé, sur le blog Envie d'entreprendre, "...en période de transition, nous sommes comme ce randonneur marchant le long d’un chemin escarpé, heureux de prendre de la hauteur, intrigué par le paysage qu’il va bientôt découvrir mais qui n’a aucune vue sur l’horizon car celui-ci n’est pas encore à portée de vue. En un mot, il est grisé d’être en mouvement mais angoissé de ne pas savoir exactement où il va arriver..." Suite ici et la deuxieme partie de l'article est là.
Pour vous laisser sur un sourire et plus, ce clip sur Troisieme voie, sous l'intitulé L'art de motiver son équipe ! Bon week end, et postez au blog !
14 décembre 2006
La spirale dynamique de Graves.
Je parlais avec Geneviève tout à l’heure et nous nous extasions sur la dynamique de groupe dans laquelle chacun de nous a évolué cette année, et de la façon dont elle nous portait, et en quelque sorte nous modifiait. Je me demandais si cela ressemble à ce qu’on désigne comme la dynamique du coaching, et si au fond, nous ne l’avions pas intégrée, au cours de ce cursus. En cherchant sur Google, j’ai obtenu les définitions et expressions suivantes :
- La dynamique est une discipline de la mécanique classique qui étudie les corps en mouvement sous l'influence des forces qui leur sont soumises. Elle combine la statique qui étudie l'équilibre des corps au repos, et à la cinématique qui étudie le mouvement.
- Dynamique de groupe, Dynamique posturale, Dynamique progressive du coach…
Je me disais, rien de nouveau à apprendre, quand je suis tombée sur une expression jamais vue auparavant « la spirale dynamique » de Calve W. Graves, popularisée par Don Beck, et qui m'a fait un peu penser à Maslow. Peut-être certains d’entre vous, connaissent-ils déjà cette théorie qui apparemment est un puissant outil d’analyse des problématiques du leadership dans l’entreprise mais aussi dans le monde politique. (utilisée par exemple par des conseillers politiques du gouvernement Sud-Africain quand lors du règlement des problèmes liés à la fin de l’apartheid).
Beck explique : "Le concept de la dynamique en spirale est que la nature humaine n'est pas figée (…) nous avons les capacités, par la nature même de notre esprit/cerveau, de construire de nouveaux mondes conceptuels (…) La Dynamique en Spirale a pour postulat que nous possédons une intelligence adaptative, " intelligence complexe, adaptative et contextuelle ", qui se développe en réponse aux circonstances et défis de la vie auxquels nous sommes confrontés (les Conditions de Vie). Ce sur quoi nous portons systématiquement notre attention est la dynamique d'ordre causal créée par les Conditions de Vie, puis sur les types de mécanisme d'adaptation et d'intelligence collective qui sont fabriqués en réponse à ces conditions. Ces intelligences collectives sont ce que nous appelons les memes *, qui comme les gènes, les virus et les bactéries, répondent au même principe de base que l'on trouve dans l'univers, à savoir le renouvellement, la capacité de régénération. Chaque mème successif implique un horizon plus vaste, un principe d'organisation plus complexe, avec un nouveau calibrage des priorités et des structures mentales, ainsi que des lignes de fond spécifiques. C'est un moyen résoudre les problèmes et un moyen d'assigner un ordre de priorité, de mettre en avant ce qui est plus important et pourquoi, en réponse aux Conditions de Vie. Et tout comme un code biologique ADN, code qui se reproduit lui-même en se disséminant dans tout le corps, le code d'un mème est un schéma bio-psycho-socio-spirituel de type ADN, une empreinte qui se répand à travers une culture, et joue son rôle dans tous les domaines d'expression de cette culture, modelant les codes de survie, la mythologie des origines, les formes artistiques, les styles de vie, les appartenances communautaires." (…) Clare Graves, a identifié huit niveaux d'existence psychologique et culturelle, ou systèmes de valeurs, qui s'appliquent aussi bien à une personne individuelle qu'à l'ensemble d'une société. ..." L'interview complet de Beck
Pour en savoir plus :
Un autre article illustrant un application de la mémétique à une question d'actualité se posant à la plupart des sociétés humaines au XXIe. siècle, publié sous le titre : Memetics and Spiral Leadership: The New Direction for Management in the 21st Century par Caleb Rosado, Ph.D., (en français)
Le blogosapien
11 décembre 2006
Les coachs des politiques
On dit que l'un des premiers coachs politiques fut Socrate qui maîtrisait tout particulièrement l'art du questionnement, zone d'expertise du coach, et qui utilisait la technique de la maïeutique, terme qui consiste, selon les croyances de cette époque et dans cette tradition, à faire accoucher les esprits de leurs connaissances accumulées dans des vies antérieures. La maïeutique est destinée à faire exprimer un savoir caché en soi, alors que l'ironie vise à faire identifier par l'interlocuteur une ignorance non identifiée.
Peu de professionnels évoluant autour des hommes politiques se réclament du coaching. Ils disent les entrainer aux médias, les aider à prendre la parole en public, à exprimer clairement et simplement les choses, et les conseiller, quelquefois "en ami", comme "Thierry Saussez", le coach de Nicolas Sarkozy. "Les aider non pas à dire ce qu'ils ne pensent pas, mais à développer l'art de dire, et la confiance en soi" - dit Patricia Balme, qui accompagne" depuis des années" le ministre des PME, Renaud Dutreil.
Reste que le métier se fait discret, surtout comparé aux Etats-Unis, où les conseils/coachs s'affichent. "Il n'y a rien de péjoratif à entraîner un homme politique pour qu'il soit au meilleur de lui-même", plaide Patricia Balme, qui constate que "les hommes ont parfois peur de s'en trouver dévirilisés, hommes et femmes de ne pas paraître authentiques". Stephen Bunard, journaliste, serait particulièrement sollicité par "une majorité de femmes, qui ont une aptitude à accepter de se remettre en question...".
Le Point (5/10/2006) à d'ailleurs consacré un article à Natalie Rastoin, DG de l'agence de communication Ogilvy France, présentée comme "la coach de Ségo", et qu'elle aide à décrypter les tendances de l'opinion publique : "sondages, études, enquêtes, Natalie Rastoin en dévore des quantité". Son rôle auprès de la candidate PS, qu'elle conseille à titre grâcieux, consiste à "éplucher les enquêtes prospectives, disséquer les attentes des Français à travers les sondages et, à partir de là, élaborer des pistes de réflexion pour la candidate. Du planning stratégique de haut vol !"
De Socrate à Seguela , l'auteur de « La vie est trop courte pour travailler triste. », les politiques sont donc passés des philosophes aux communiquants, publicitaires et journalistes. Pas de jugement particulier là-dessus, juste un constat sur la place du ou des pouvoirs du verbe et de ses attributs modernes. A méditer, au cas où l'un d'entre vous viserait la place de conseiller/coach du roi ou de la reine !
Et pour terminer, un petit buzz politique, très affectueux...
Sources : Le Monde, Le Point,
06 décembre 2006
And in the end, the love you take is equal to the love you make
Tout le monde aime les marques d'intérêt et d'attention. Je ne suis pas une exception, mais vous ne me verrez pas courir dans la rue, le visage barbouillée de rouge et avec de grandes cornes, la fourche à la main, en hurlant avec la voix de Johnny, "Moi ma gueule, qu'est ce qu'elle a ma gueule..."... Adolescente, j'ai pourtant cousu sur les 2 poches de mon jean, la langue des Stones sur une fesse, et une main noire sur l'autre, jusqu'au jour, où ma mère m'a fait comprendre que c'était soit l'arrachage immédiat des patches, soit la pension. Tout ça, juste pour attirer un peu l'attention.. (les parents d'ado se reconnaitront surement) Mais quelquefois, - et je pense que c'est une part de nous qui veut se sentir connecté aux autres personnes - j'aime savoir que les gens qui m'entourent, s'intéressent et se préoccupent un peu de moi. I care about you, dit-on en anglais.
Bien sur, nous avons tous éprouvé l'autre façon d'attirer l'attention. Celle qui consiste par exemple à amplifier de petits soucis de la vie, de petites choses du quotidien qui nous parasitent, pour que les gens autour nous manifestent plus d'attention. Un enfant avec ses parents, un parent avec ses enfants, un mari avec sa femme, nous avec un collaborateur, un chef, un collègue, un copain... Rechercher l'attention de l'autre sur la base du sentiment de compassion, de pitié, ou d'affectation... donc sur un sentiment négatif, peu nourissant et très volatile. et générateur d'un cycle... manque, jeu, attention....
Pour mes 12 ans, une "vieille dame" anglaise m'a offert un journal intime. C'était un petit manuscrit en cuir bleu relié et enluminé à l'or fin, et dont le papier raffiné venait accueillir mes empreintes quotidiennes. Sur la page de garde, était inscrit de sa belle écriture, "You get from life what you give to life". Banal me direz-vous, un peu cliché comme ça, mais ces mots ont longtemps guidé ma façon d'être dans la vie. Et puis, c'est devenu plus compliqué, et quelque chose s'est fermé à l'intérieur rendant moins généreuse ou plus comptable la façon de donner.
Il fallait donc peut être en passer par toutes ces péripéties pour finalement revenir à cette façon de faire. Etre capable d'éprouver une intense satisfaction à exposer l'intérêt ou l'attention que je porte à ceux qui m'entourent. Et si cette attention m'est retournée, c'est la cerise sur le gateau, et si non, c'est Ok quand même (comme dit Francis !). Mille mercis pour tous vos feedbacks, vos mots gentils, vos encouragements, votre chaleur.
Notre rencontre m'a sur le fond bouleversé, et le blog est né de ce bouleversement. Cet endroit c'est le notre, le vôtre. Il est notre lien dans le temps et l'espace, mais il est aussi notre ouverture vers l'extérieur. Il peut porter le fruit de nos aventures individuelles, il peut oeuvrer comme agitateur d'idées, et alimenter nos réflexions et nos discussions. Gardons le vivant, multicolore, à l'image de notre promotion, gardons le ouvert comme une arme contre tout les sectarismes.
16 novembre 2006
Le temps qui passe...
"Petites stratégies d'avenir
L'avenir n'existe pas. C'est une construction mentale. Et quand j'écris l'avenir, je ne parle pas nécessairement des dix années qui viennent, mais peut-être de la minute qui suit, ou du rendez-vous qui vous attend cette après-midi. La minute n'existe pas. Le rendez-vous non plus. Ce sont des images mentales, ou - mathématiquement - des événements probables.
Pour autant, est-il possible de ne pas penser l'avenir ? Schématisons à l'extrême :
- les peuples orientaux, et ceux du Sud, ont traditionnellement une approche plus fataliste de l'avenir. Ce qui arrivera est affaire de destin. Ce qui doit arriver arrivera. Ce que l'on projette de faire dans l'avenir est toujours improbable, fragile, soumis au hasard, ou à la bienveillance divine. Inch Allah !
- Les occidentaux vivent dans l'avenir. C'est-à-dire qu'ils tendent à habiter un espace mental tout entier polarisé par le temps qui vient. Pour orienter le champ des possibles, ils modélisent ce qui est susceptible d'advenir - ils font des plans, prévoient des stratégies, remplissent des agendas.
Les uns prennent le risque d'abandonner la construction du présent faute de se sentir décideur de l'avenir. Les autres, celui de ne plus vivre l'instant parce qu'ils sont absorbés dans un rêve de futur.
Ajoutons que bien souvent l'anticipation est anxiogène (par exemple, quand on pense à l'avenir sous la forme d'interrogations dont on ne peut avoir la réponse : serai-je à la hauteur de l'événement, va-t-il venir au rendez-vous, les circonstances seront-elles favorables, etc.). Et le plus souvent cette interrogation, cette projection dans des circonstances espérées ou redoutées, se réalise à un niveau subconscient. Cela signifie qu'il arrive que l'on en prenne conscience -- mais que bien souvent il s'agit, comme disent les informaticiens, d'une "tâche de fond".
Parmi les stratégies conscientes à mettre en oeuvre par une personne, je vois notamment celles-ci:
- s'inscrire consciemment dans une démarche de réflexion systématique sur l'avenir. C'est la prospective. Sur le plan individuel, on peut utiliser des outils comme la visualisation en PNL: construire une image mentale qui représente les objectifs que nous voudrions atteindre, se représenter les succès de nos efforts, etc.
- prendre du recul par rapport au "singe mental" et à ses agitations. Donc se réancrer dans l'instant, dans le présent du corps et du souffle (pratique de la méditation, du yoga, du Zen, etc.) Expérimenter le lâcher-prise et le détachement, le non-vouloir.
- Faire un travail en profondeur avec un professionnel compétent et bienveillant sur les motivations inconscientes de nos anticipations : reconnaître les racines d'un manque de confiance ou d'une anxiété devant l'approche des événements. Psychanalyse, psychothérapies...
- devenir philosophe. Apprendre le fatalisme éclairé auprès des bons auteurs et des vieux sages.
Evidemment aucune de ces démarche n'est antagoniste d'une autre. C'est dire qu'il y a de quoi faire pour accepter demain avec confiance.
Rédigé le 20 septembre 2006 dans Gestion du Temps.. "